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Déborah

21 février 2010

Appel aux bénévoles pour Anne-Charlotte : article du Ouest-France

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25 janvier 2010

Décembre 2009/début janvier 2010

Un trait étonnant apparaît nettement ce mois-ci : Déborah semble fréquemment changer d’humeur et de comportement d’une séance à l’autre. Elle peut être attentive et câline à l’une, sans manifester aucun stéréotype... puis faire tout le contraire à la séance suivante. Cela s’est produit de façon régulière tout au long du mois passé.

Presque tous les bénévoles ont noté que les regards de Déborah sont globalement plus soutenus, plus longs qu’auparavant. Elle parle manifestement mieux, elle comprend de mieux en mieux ce qu’on lui dit. Elle se plait également de plus en plus à comparer toutes choses (pareil/pas pareil – chaud/non chaud – petit/grand etc.). Elle a été ainsi capable de « trier » ses crayons (marche/marche pas). Certes elle confond encore les « mots » toi/moi, mais elle sait manifestement bien désigner « qui » doit faire telle ou telle chose... En outre, elle semble comprendre de mieux en mieux le principe du tour par tour.

Déborah raconte également beaucoup d’histoires avec ses jouets (poupée) ou doudous (ses deux panthères roses) en employant des mots ou des bribes de phrases de plus en plus nombreux et intelligibles. Elle leur fait reproduire notamment des scènes de la vie quotidienne : pipi, manger, dodo, jeux etc. (et à l’occasion, elle leur râle dessus !). Elle se sert beaucoup de sa panthère rose pour lui faire faire ce qu’elle veut faire (elle lui fait fermer la porte, allumer ou éteindre la lumière, goûter à sa place, elle lui fait faire les gestes de comptines, les jeux qu’on lui demande de faire etc.).

Nombreux sont les intervenants ayant également remarqué que Déborah se regarde beaucoup plus souvent dans la glace, interagissant de mieux en mieux avec son image : elle s’y regarde chanter, danser, elle y admire ses nouveaux habits (notamment un bonnet ! Elle qui, le mois dernier encore, ne supportait rien sur sa tête), elle y admire ses nouvelles coiffures, elle se regarde tirer la langue etc. A ce propos, il est à noter que Déborah semble de plus en plus sensible au rythme des danses (elle tape même dans ses mains)... et qu’elle se laisse plus souvent coiffer sans broncher. Elle semble globalement plus à l’aise avec son corps (dont elle sait bien nommer, par ailleurs, les différentes parties...). Elle prend ainsi manifestement plus de plaisir avec les jeux physiques (trampoline notamment : elle s’est même récemment mise seule debout dessus) et parfois elle les réclame : c’est là souvent l’occasion de rires et de regards intenses. Elle apprécie toujours autant les câlins et semble manifester de plus en plus de tendresse.

Cela dit... parallèlement, elle « semble » devenir de plus en plus « capricieuse » : d’un côté elle devient de plus en plus « autoritaire » (elle impose fermement ses consignes aux intervenants) et, de l’autre, elle supporte de moins en moins les contrariétés (bruits, frustrations etc.) auxquelles elle réagit vivement, souvent avec colère (elle râle de plus en plus... « y’en a marre ! », « Ca m’énerve » !!!). Beaucoup d’intervenants ont noté également qu’elle est devenue capable de « tricher » : elle a ainsi quelques fois, en souriant et en les regardant fixement, fait des choses que des intervenants lui avaient interdit de faire (toucher aux prises de courant, déchirer un livre etc.) : elle sait provoquer. Elle est également capable de « chiper » en douce ce qu’elle sait interdit de prendre. On ajoutera qu’elle a même commencé... à mentir. A ce propos, le témoignage d’un des intervenants est très éclairant : Déborah doit garder aux pieds ses chaussures orthopédiques... elle le sait très bien. Lors d’une séance, pourtant, elle a les a enlevé. La bénévole lui alors signalé que sa maman ne serait pas contente... Or, juste après... Déborah entend quelqu’un descendre l’escalier et, saisie de « panique », reprend ses chaussure qu’elle tente à la hâte d’enfiler, en disant « la droite, la droite ! », tout en scrutant la porte. Puis, voyant que personne ne rentrait... elle les a balancé...

En résumé, des échanges plus intenses et profonds avec les bénévoles, mais aussi parallèlement, un caractère de plus en plus affirmé et « chafouin ».

25 janvier 2010

Novembre 2009

Deux caractéristiques nouvelles du comportement de Déborah ont très manifestement émergé : tous s’accordent à dire que ses regards plus longs et plus intenses (elle « soutient » le regard) et d’autre part que son vocabulaire s’étoffe considérablement, toujours de façon adaptée : pas seulement des noms mais aussi des prépositions, adverbes etc. Elle compare (« c’est pareil/c’est pas pareil » /  « c’est plus grand »), elle porte des jugements sur les situations etc. (« Il n’y a plus de… », « c’est cassé », « il marche pas », « le bruit c’est fini/il n’y a pas de bruit ») etc. et de plus en plus le lien entre les choses et leur propriétaire (« c’est à…). Elle semble bien comprendre ce qu’elle dit puisque ses paroles accompagnent parfois des activités comme le fait de compléter des dessins, faire du découpage, du collage etc. Et surtout du  « recopiage » à partir de modèles (elle a ainsi plusieurs fois colorier des dessins en les comparant aux images originales). On notera également quelle formule mieux le « à toi/à moi » même si elle s’emmêle encore un peu les pinceaux.

En ce qui concerne le langage, donc, elle parle de plus en plus et de mieux en mieux. Parallèlement à cela, elle chante (en grande partie par imitation phonétique) les textes presque en entier de certaines chansons (« Petit Papa Noël…). Elle connaît en outre très bien les noms des intervenants et d’ailleurs les nomme spontanément à leur arrivée, elle leur dit de plus en plus souvent bonjour et presque toujours en manifestant une joie réelle.

Car Déborah est toujours aussi enjouée et très câline… quoi que ces derniers temps (fin novembre/début décembre) elle a manifesté fortement une attitude que l’on pourrait qualifier de « capricieuse ». Elle n’a pas hésité à faire des « scènes » (expression de la colère, du dépit etc.) à certains intervenants… et à en « narguer » d’autres (lorsqu’on lui interdit de faire quelque chose… subrepticement, en regardant l’intervenant, elle fait « mine » de recommencer en riant), comme si – en quelque sorte – elle transformait l’interdit en jeu… (cela a été signalé 4 fois).

Concernant son comportement en général, une nouvelle fixation est nettement apparue : la peur panique de certains bruits (surtout ceux de la tuyauterie) qui la fait pleurer, se blottir dans les bras des intervenants. Elle s’est aussi fixée farouchement sur un disque en particulier qui, en conséquence, lui a été retiré. Pour ce qui est des stéréotypes nerveux (agitation des mains, grincements de dents), il a été noté, de façon sporadique, quelques séances ou elle ne manifestait beaucoup … alors que lors de toutes les autres séances, elle ne stéréotypait presque plus du tout. Il est étonnant de remarquer que ces séances « excitées » on toujours succédé et précédé des séances presque totalement exemptes de ces stéréotypes.

On notera également – cela a été signalé plusieurs fois – que Déborah a parfois tendance à rester indécise concernant ses activités, ce qui l’amène à en choisir certaines qu’elle ne désire en réalité pas faire. Cela dit, plus nombreux sont ceux qui ont souligné le fait que Déborah semble de plus en plus attentive à ce qu’elle fait, qu’elle s’exécute méticuleusement (dessins, collage de gommettes, découpages etc.).

Parallèlement, l’interaction avec les bénévoles semble s’être accentuée. Elle comprend mieux – comme signalé plus haut – le « tour par tour » (à toi/à moi), elle joue à cache-cache, fait agir les intervenants (leur demande de se déguiser, de se maquiller, de réitérer des activités etc.). Elle commence par ailleurs à taper dans ses mains pour accompagner des chansons et semble bien plus sensible à leur rythme. Elle commence également à siffler et souffler.

Pour finir, il a été remarqué fréquemment ces derniers temps que Déborah regarde ses livres avec une grande attention, qu’elle en tourne doucement les pages et semble « raconter » des histoires à partir des dessins qu’elle y voit (en utilisant de surcroît un langage assez intelligible).

22 novembre 2009

Articles de journaux

1 novembre 2009

Liens utiles

1. Voici tout d'abord l'adresse du site de l'association "Autisme Espoir Vers l'Ecole". On peut y visionner 3 documentaires sur la méthode des 3I et les résulats obtenus en 2008 et 2009. Le journal de l'association "Le petit écho" peut également y être consulté :

http://www.autisme-espoir.org/

2. L'émission "C'est quoi l'amour" consacrée à l'autisme peut également être visionnée à l'adresse suivante :

http://videos.tf1.fr/c-quoi-l-amour/l-emission-du-23-octobre-2009-5016188.html

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1 novembre 2009

Octobre 2009

Le mois d’octobre a été marqué, globalement, par une alternance récurrente, chez Déborah, de moments d’éveil et de fatigue, ces derniers coïncidant presque toujours avec ses moments de crise de constipation, qui s’étalent, en moyenne, sur deux jours par semaine. Elle cherche alors surtout le repos, s’allonge en suçant son pouce, de préférence avec son oreiller, pleure, s’enferme dans des activités répétitives, des stéréotypes nerveux (grincement des dents). Il a été, à ce propos, fréquemment remarqué que l’agitation des mains tendait, quant à elle, à s’effacer, au point presque de disparaître (à l’exception de quelques moments d’excitation). Dans ces moments de fatigue, Déborah apprécie quand même les chansons, qui ravivent son attention ; elle reste très sensible aux caresses, aux chatouillis, qu’elle semble beaucoup apprécier et qu’elle redemande explicitement. On notera toutefois  qu’au cours des dernières séances, avant les vacances de la toussaint, l’attention  de Déborah n’a pas faibli ; elle a su rester attentive aux diverses activités, en dépit de sa fatigue, ce qui semble être une nouveauté et l’amorce d’un progrès.

Nombreux sont, également, ceux qui ont insisté sur les progrès de Déborah touchant l’interactivité. Déborah, ce mois-ci, a beaucoup mieux échangé avec les intervenants : dans les jeux de balle : elle essaie de la réceptionner, la renvoie ; dans le chant : elle complète les paroles inachevées des chansons et même chante en duo, répétant sa phrase, lorsque c’est son tour de le faire ; elle apprend à taper dans ses mains, danse ; dans le dessin : elle complète, au tableau blanc, les esquisses des intervenants, elle dessine elle-même, volontiers, avec de l’aide, marque le contour de sa main et celui de l’intervenant, se maquille et maquille l’intervenant. Elle a aussi beaucoup joué à cache-cache, tant avec l’intervenant qu’avec des objets. Elle n’hésite pas à réclamer les activités qui lui plaisent (« Encooore ! ») et à demander qu’elles cessent, lorsqu’elles lui déplaisent (« Fini ! », « Non !»).

L’interaction se manifeste, également, avec les objets inanimés. Déborah habille, avec des habits, des bijoux, ses poupées, ses personnages, elle fait mine de leur donner à manger et même de préparer le repas avec la dînette, de les promener, de les coiffer, de leur donner le biberon. Elle se raconte des histoires les mettant en scène. Quelques intervenants ont remarqué, à ce sujet, qu’elle semblait s’enfermer, lorsqu’elle jouait ainsi seule (difficulté à la solliciter, à attirer son attention). Elle interagit, enfin, avec elle-même : elle aime, en effet, le miroir dans lequel elle se reconnaît manifestement, puisqu’elle trouve du plaisir à s’y regarder danser, se maquiller, porter un chapeau, un collier (se trouve belle), déguiser les intervenants.

Déborah, en tout cas, verbalise fréquemment, elle connaît de nombreux mots, qu’elle semble bien comprendre, puisqu’elle les réutilise pour formuler intelligiblement ses demandes. Nombreux sont les intervenants ayant, à ce sujet, remarqué l’excellente mémoire de Déborah et la richesse de son vocabulaire. Elle connaît un très grand nombre de noms d’animaux (qu’elle imite également), d’objets, de personnes, elle connaît bien les noms des couleurs, des formes ; elle compte, sans problème, jusqu’à 5 tout type d’objet et nomme, sans faute, la plupart des parties du corps. Elle est même en mesure de situer verbalement ses objets dans l’espace ; elle comprend et utilise « devant », « derrière », « à côté »… et est capable de les comparer : « c’est pareil », « autre », « le petit », « le grand ». Il a été souligné qu’elle comprenait des consignes comme : « met les chevaux ensemble ». On notera, enfin, qu’elle sait dire clairement qu’elle a mal et désigne la partie du corps concernée (elle a dit clairement : « j’ai mal à l’oreille ») et qu’elle manifeste une certaine compréhension confuse du temps : « à tout à l’heure… », « après… », « demain », « à bientôt », « à jeudi », « c’est dimanche ».

On notera, enfin, la semaine précédant la toussaint, beaucoup de lassitude, se traduisant notamment par une recrudescence de stéréotypes que l’on croyait abandonnés (déchirement de papier, refus de manger etc.) et par un enfermement dans des activités répétitives, hors de toute communication. Il semble y avoir plus d’ennui que de fatigue, car Déborah redevient pleinement active, dès qu’on lui propose des situations nouvelles : promenades, dîners chez sa mamie etc., des jeux : le sable etc., ou des objets nouveaux : peluches etc.

Au final, Déborah, comme toujours, en dépit de ses moments de fatigue ou de lassitude, rit et chantonne beaucoup. Elle semble globalement plus à l’aise avec son corps, elle imite plus les gestes des intervenants, esquisse des gestes nouveaux. Elle semble avoir un meilleur équilibre ; elle peut, d’ailleurs, désormais, danser seule sur des surfaces meubles, comme le lit, le trampoline et marche à reculons. Elle parle davantage, plus clairement, et semble de plus en plus sensible à la présence comme à l’absence de ses proches, qu’elle sollicite plus volontiers pour ses propres activités.

5 octobre 2009

Septembre 2009

Au début de la première semaine, Déborah a manifesté beaucoup de stéréotypes. Elle a beaucoup grincé des dents, fuit le regard des bénévoles, en s’enfermant notamment dans des jeux solitaires, en chantonnant, préférant à l’échange se raconter des histoires avec ses petits personnages (notamment des animaux, qu’elle sait bien nommer, mais aussi sommairement comparer « les mêmes ! »). Elle a aussi souvent touché les bijoux des intervenants, leurs cheveux, leurs visages, mais sans réellement tenir compte de leur comportement qu’elle imitait peu. Une attention difficile à capter, donc, sauf lorsque l’intervenant chantait ou jouait de la musique. Dès les premières séances, toutefois, Déborah a manifesté un vif intérêt pour son reflet dans le miroir, se qualifiant de « belle » et jouant même à s’y maquiller… Elle a su également clairement faire comprendre ses intentions à ses compagnons de jeux, en leur indiquant où se trouvaient ses jouets, soit en les montrant, soit en les nommant.

Quelques « nouveautés » sont alors progressivement apparues, au fil des séances. D’abord, d’un point de vue moteur, elle est parvenue seule à se tenir debout sur le trampoline et, le soir, au souper, à monter seule sur sa chaise à rehausseur. Les échanges de regards avec les bénévoles se sont faits de plus en plus fréquents, les jeux eux-mêmes, plus interactifs (elle imite plus volontiers, échange des balles, complète des dessins esquissés au tableau blanc, joue à cache-cache et réclame les activités qui lui plaisent, qu’elle soit actrice ou spectatrice « Encooooooore ! »).

Elle a, de surcroît, de façon surprenante, commencé à « imiter » intelligiblement des paroles de chansons, au lieu de simplement les fredonner en babillant, et même à chanter de concert avec des bénévoles.

Bilan, après 15 jours de jeux, Déborah, toujours de bonne humeur, semble un peu plus dans le contact avec les bénévoles (à l’exception de quelques moments de fatigue), elle les imite davantage et interagit bien mieux avec eux. Son discours est un peu plus intelligible, varié et elle devient de plus en plus câline. Ses stéréotypes tendent également à diminuer.

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  • blog de communication autour de Déborah et la méthode des 3i, permettant de répondre aux différentes questions des intervenants sur la méthode, donner des informations sur les progrès de l'enfant...
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